Par Annyse Hawkins

Dix mois, dix stagiaires et une occasion unique de vivre l’expérience parlementaire alors que le pays traverse une des périodes les plus difficiles de son histoire. Les stagiaires ont posé leur candidature quand la majeure partie du pays était encore en confinement, ne sachant pas si les restrictions de la santé publique allaient limiter la portée du programme. Ignorant totalement de quoi aurait l’air le programme, 10 personnes des quatre coins du Canada ont choisi de s’installer à Ottawa pour former la 52e cohorte du Programme de stage parlementaire.

Depuis le début de la pandémie, l’adaptation aux recommandations en matière de santé publique et aux protocoles de la Chambre des communes et le respect de ceux ci sont au cœur de toutes les activités du PSP. Le Programme a également accordé la priorité aux préoccupations propres à chaque stagiaire; ainsi, dès le premier jour, nous nous sommes demandé quelles activités nous serions tous à l’aise d’entreprendre dans le contexte des mesures existantes. Dans chaque cas, l’objectif est de s’assurer que les stagiaires se sentent en sécurité en participant au Programme et que personne n’ait le sentiment d’être en danger.

L’accueil des stagiaires n’avait rien d’habituel. Devant la gravité de la pandémie de COVID-19, les interactions en personne étaient réservées aux situations permettant une distanciation physique adéquate et des mesures préventives ont été mises en place pour assurer la santé et la sécurité des participants. La Chambre des communes a fait une exception pour que les stagiaires puissent participer aux deux premiers jours d’orientation en personne, en respectant les mesures de distanciation sociale. Ces séances ont été extrêmement utiles puisqu’elles ont permis aux participants d’apprendre à se connaître et de connaître le directeur du programme. Pendant le reste de l’orientation, les participants ont pu rencontrer des employés de la Chambre des communes, des membres du Sénat et des invités d’honneur dans le cadre de réunions Zoom afin de mieux comprendre le Parlement et le processus législatif.

Dans le cadre de leurs affectations avec les commanditaires, les stagiaires ont participé à une combinaison d’activités en personne et virtuelles. Travailler sur la Colline du Parlement est ensuite rapidement devenu une réalité lorsque les députés ont quitté leur circonscription pour revenir à Ottawa, en novembre. Nous avons également assisté à plusieurs événements en personne, notamment le dîner de bienvenue du Président pour les stagiaires et les députés qui les accueillent, et le gala de la fondation À voix égales, qui soulignait le 100e anniversaire de l’élection de la première femme députée (ces deux activités ont eu lieu en décembre).

Conformément aux mesures de santé publique et aux protocoles de la Chambre des communes, le PSP a réagi à la montée d’Omicron en passant au travail à distance jusqu’à ce que la situation s’améliore. Les stagiaires ont non seulement hâte de reprendre le travail sur place, sur la Colline, mais aussi d’avoir la possibilité d’effectuer des voyages d’études législatives en personne plus tard, au printemps.

Le Programme de stage parlementaire n’est peut-être pas ce qu’il était il y a cinq ans, mais la chance qu’il offre à une dizaine de personnes de partout au Canada demeure la même. Dix stagiaires ont l’occasion unique de travailler de près avec les députés dans un contexte non partisan et de mieux comprendre ce qu’est le rôle d’un fonctionnaire. Souhaitons que les futurs stagiaires auront la chance de vivre l’expérience parlementaire en personne, mais qu’elle soit virtuelle ou non, ce sera une expérience inoubliable.